Deux siècles après sa description par James Parkinson (v. article p. 574), il est temps de refaire le point sur cette maladie, ou plutôt sur la diversité de cette maladie, qui touche plus de 150 000 personnes en France. Certains points sont immuables : l’importance des éléments cliniques pour le diagnostic, et le binôme lévodopa-agonistes dopaminergiques comme traitement de référence. Les progrès thérapeutiques ont permis de mieux maîtriser les signes moteurs de la maladie, modifiant considérablement son profil évolutif. À l’inverse, les signes non moteurs impactent plus la qualité de vie. Qu’ils concernent la sphère psychique, la dysautonomie ou le sommeil, les symptômes non moteurs contribuent à la gêne quotidienne et sont complexes à corriger car, pour la plupart, de mécanisme non dopaminergique. La détérioration cognitive, qui touche près de 80 % des patients au cours de l’évolution de la maladie, est la plus dramatique. Néanmoins, la prise en charge des malades s’améliore, en les impliquant directement grâce à l’éducation thérapeutique, en les autonomisant dans leurs activités physiques et sportives, en améliorant les parcours de soins grâce aux centres experts maillant le territoire et en organisant le soutien aux aidants car la maladie de Parkinson touche une famille au-delà du malade lui-même. Enfin, la recherche est dynamique grâce aux équipes précliniques et au réseau de recherche NS-PARK qui œuvrent pour accélérer la mise au point des nouveaux traitements et une... Lire plus
Deux siècles après sa description par James Parkinson (v. article p. 574), il est temps de refaire le point sur cette maladie, ou plutôt sur la diversité de cette maladie, qui touche plus de 150 000 personnes en France. Certains points sont immuables : l’importance des éléments cliniques pour le diagnostic, et le binôme lévodopa-agonistes dopaminergiques comme traitement de référence. Les progrès thérapeutiques ont permis de mieux maîtriser les signes moteurs de la maladie, modifiant considérablement son profil évolutif. À l’inverse, les signes non moteurs impactent plus la qualité de vie. Qu’ils concernent la sphère psychique, la dysautonomie ou le sommeil, les symptômes non moteurs contribuent à la gêne quotidienne et sont complexes à corriger car, pour la plupart, de mécanisme non dopaminergique. La détérioration cognitive, qui touche près de 80 % des patients au cours de l’évolution de la maladie, est la plus dramatique. Néanmoins, la prise en charge des malades s’améliore, en les impliquant directement grâce à l’éducation thérapeutique, en les autonomisant dans leurs activités physiques et sportives, en améliorant les parcours de soins grâce aux centres experts maillant le territoire et en organisant le soutien aux aidants car la maladie de Parkinson touche une famille au-delà du malade lui-même. Enfin, la recherche est dynamique grâce aux équipes précliniques et au réseau de recherche NS-PARK qui œuvrent pour accélérer la mise au point des nouveaux traitements et une meilleure personnalisation de ceux-ci. Cette démarche est encouragée par des associations de patients dynamiques et un plan gouvernemental, qui font de la prise en charge de la maladie de Parkinson en France un modèle pour d’autres pathologies.